Poèmes

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QUAND TON SOURIRE ME SURPRIT

Снимка на деца с балони
Quand ton sourire me surprit,
Je sentis frémir tout mon être ;
Mais ce qui domptait mon esprit,
Je ne pus d’abord le connaître.

Quand ton regard tomba sur moi,
Je sentis mon âme se fondre ;
Mais ce que serait cet émoi,
Je ne pus d’abord en répondre.

Ce qui me vainquit à jamais,
Ce fut un plus douloureux charme,
Et je n’ai su que je t’aimais
Qu’en voyant ta première larme.
                              Armand Sylvestre

L’ENFANT EN ATTENTE




Je t’ai vu rencontrer ton enfant aujourd’hui
Tu as embrassé ton bébé joyeusement
Alors que tu partais avec elle,
J’ai joué à prétendre que tu m’avais choisi.

Je suis heureuse pour le bébé,
Pourtant, à l’intérieur de moi, je souffre misérablement
Je voudrais plaider à ton départ
Est-ce que personne ne veut d’une enfant de 3 ans ?

Je t’ai vu rencontrer ton enfant aujourd’hui
En amour avec elle avant même de l’avoir rencontré
Et en t’observant l’emporter
Je savais que ce n’était pas encore mon tour.

Je t’ai reconnu de l’année passée !
Je savais que j’avais vu ta figure avant !
Mais tu es revenu pour un deuxième bébé
« Est-ce que personne ne veut d’un enfant de 4 ans? »

Je t’ai vu rencontrer ton enfant aujourd’hui
Mais cette fois-ci il y avait quelque chose de nouveau
L’infirmière est venue et a pris ma main
Et ensuite te l’a donnée.

Est-ce possible ?
J’ai presque 6 ans !
Et il y a de jeunes enfants ici, tu vois ?
Et ensuite, tu m’embrassas et je sus
L’enfant que tu avais choisi cette fois, c’était moi.



DEUX MÈRES POUR UNE VIE
Il était une fois deux femmes
qui ne s’étaient jamais rencontrées,
l’une dont tu ne te souviens pas,
l’autre que tu appelles « maman ».

Deux vies différentes
dans l’accomplissement d’une seule, la tienne,
l’une fut ta bonne étoile,
l’autre ton soleil.

La première te donna la vie,
la seconde t’apprit comment la vivre.
La première créa en toi le besoin d’amour,
la seconde fut là pour le combler.

L’une te donna tes racines,
l’autre t’offrit son nom.
La première transmis ses dons,
la seconde te proposa son but.

L’une fit naître en toi l’émotion,
l’autre calma tes angoisses.
L’une reçut ton premier sourire,
l’autre sécha tes larmes.

L’une t’offrit en adoption,
c’est tout ce qu’elle pouvait faire pour toi.
L’autre pria pour avoir un enfant,
et Dieu la mena vers toi.

Et maintenant quand en pleurant
tu me poses l’éternelle question,
héritage naturel ou éducation,
de qui suis-je le fruit ?

Ni de l’un ni de l’autre, mon enfant,
tout simplement de deux formes différentes
de l’AMOUR.

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