Carole et Ives LORUSSO

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Carole et Ives LORUSSO (photo) Notre histoire,

Le 18 décembre dernier notre téléphone sonnait, Mme B. en ligne nous annonçait l’extraordinaire nouvelle que nous attendions depuis 5 ans et demi, Lazarina petite fille de 7 ans nous attendait en Bulgarie. Encore sous un choc mélangé à une immense joie, il nous fallait trouver une agence médiatrice au plus vite. Sur le site de notre association « Les Pétales de la Rose Bulgare » et sur d’autres forums quatre noms parmi bien d’autres nous interpellent. Dès le 19 au matin, nous contactons donc par email ces 4 agences. Notre téléphone sonne très vite, c’est Tania de l’Association Mon Enfant. Tania qui tout d’abord, nous félicite, et nous dit que pour elle ce n’est pas que son « travail sa principale priorité », mais, que c’est toujours une joie immense pour elle d’apprendre qu’un enfant est prêt à trouver sa famille. Tania qui m’explique tout oralement, tout c’est-à-dire toute la procédure administrative avant, pendant, de l’accueil à l’aéroport Bulgare jusqu’à notre départ pour cette première rencontre,  et qui me dit, ne vous inquiétez pas Carole, je vous envoie tout par email car beaucoup d’informations d’un seul coup ce n’est pas facile à absorber. Oui Tania me comprend de suite. Elle est complètement bilingue, répond à nos questions sans aucune difficulté. Nous choisissons Mon Enfant aussitôt malgré l’appel et les emails en retour positifs des 3 autres agences.  Pourquoi ? notre feeling ? la chaleur humaine, l’honnêté, l’amour des enfants que sa voix dégageait ? Nous signons le contrat, beaucoup d’allers-retours d’emails entre Noël et le Jour de l’An, car beaucoup de questions de notre part. Ses réponses arrivent de suite, nous sommes guidés et conseillés. Quel soulagement !

Nous arrivons à l’aéroport de Sofia le dimanche 27 janvier. Tania nous accueille avec un chauffeur de l’Association. Nous nous dirigeons  vers l’appartement de l’Association, très bien situé à Sofia qui nous avait été réservé pour la nuit afin de nous le faire connaitre. Tania nous a expliqué qu’il était plus judicieux de séjourner dans un appartement  lors du deuxième séjour que dans un hôtel avec l’enfant afin de commencer à construire une vie de famille. Nous visitons donc celui-ci emballés par sa propreté et sa grandeur. Surpris de voir qu’il est très bien équipé avec un salon, une salle à manger, 2 chambres, une salle de bain et une cuisine où nous attend le nécessaire pour y dîner et y déjeuner, nous y découvrons également des crayons de couleur, des stylos, des plans de Sofia, des livres… tout est minutieusement et soigneusement pensé pour l’accueil et le séjour des hôtes. Nous partons ensemble au bureau de l’Association, Tania nous offre le thé et des confiseries, explications en détails de notre future semaine en sa compagnie, petit point sur ce que nous lui devons, facture détaillée, elle a fait au mieux pour nous éviter des dépenses superflues. Elle se propose de dîner avec nous ou de nous laisser nous reposer, nous choisissons la deuxième solution pour être en forme le lendemain, retour à l’appartement avec Tania qui nous quitte devant la porte par sécurité.

 Lundi 28, Tania nous attend en bas de l’immeuble avec la voiture de location, elle a prévu des chaînes dans le coffre, au cas où il neige. Nous partons, mon mari au volant. Première étape à 2h00 de route au Nord de Sofia. Premier rendez-vous à Vratza, nous arrivons pendant l’heure de déjeuner mais nous sommes bien accueillis par la Directrice Départementale des Affaires Sociales suite à l’appel de Tania pour prévenir et s’excuser. Et puis tout s’enchaine, nous faisons la connaissance de Lazarina en présence également de l’assistante sociale de la petite ainsi que celle de la famille d’accueil où  elle a été placée. Lazarina n’est pas inquiète, elle connait déjà Tania, « Tania apporte des bonnes nouvelles ». Nous verrons Lazarina tous les jours, nous passons la prendre à l’école pour la conduire dans l’hôtel réservé par Tania pour 4 jours, encore un excellent choix, et nous mangeons avec elle, Tania est notre traductrice/interprète, la confidente, elle rassure, elle conseille. Les après-midi sont longs car notre puce doit retourner à l’école à partir de 15h30, mais encore une fois nous sommes chouchoutés et notre « guide » nous propose de nous changer les idées et nous emmène voir le Danube et visiter un très joli monastère le lendemain, là encore avant de se déplacer elle appelle et demande conseils pour le choix du monastère à une de ses amies qui connait bien la région où nous sommes.

Dernière heure avec Lazarina, la gorge serrée, mais heureux de savoir qu’elle a l’air de nous apprécier, Tania nous rassure, tout va bien se passer, elle explique aussi à la petite que conformément à notre demande elle reviendra la voir 2 fois avant notre retour et que nous repartons vite vers Sofia pour signer devant le notaire notre volonté de l’adopter. De retour dans l’appartement nous y passons notre dernière nuit, Tania vient nous voir en soirée pour nous réexpliquer l’attente jusqu’au jugement et l’après jugement et répondre une fois de plus à toutes nos questions. Le lendemain, l’aéroport, et une longue étreinte émouvante, pleine d’espoir, nous savons que l’équipe là-bas est superbe, très professionnelle, nous avons aussi eu l’occasion de rencontrer Maya, une autre traductrice, qui nous a accueillis très chaleureusement également. Pourquoi s’inquiéter ?

Et oui, nous avons continué à échanger des emails. Tania a vu  Lazarina, elle lui a apporté des petits cadeaux, lui a montré nos photos, lui a parlé de nous, de sa future vie en France car elle nous avait interrogés pour s’imprégner de nous, de nos garçons. Nous avons reçu beaucoup de photos prises par Tania, nous voyons que Lazarina apprécie ces visites. Le jugement s’est très bien passé, nous sommes enfin les parents de notre petite fille. Merci à notre avocate Ana pour avoir bien géré notre dossier.

Nous tenions à écrire cette lettre pour Tania, pour l’Association mais également pour tous ceux qui auraient la chance de croiser les membres de «Mon Enfant» un jour. Beaucoup d’adjectifs pour décrire leur professionnalisme nous viennent à l’esprit, connaissances juridiques indéniables, connaissances de l’adoption en général et plus particulièrement de ses filières et des personnes à contacter pour faire avancer un dossier. Beaucoup de qualités personnelles, dont la générosité, la pédagogie,  l’amour des enfants, la diplomatie – comment parler aux parents et à l’enfant, l’intelligence émotionnelle, la discrétion par rapport aux autres dossiers traités – rien ne filtre et c’est très bien ainsi. Nous sommes très heureux de recommander l’Association Mon Enfant à toutes les familles en recherche d’Agence de Médiation, et sommes prêts à témoigner si vous souhaitez d’autres détails sur le déroulement de ses 5 derniers mois. Un grand merci à tous, l’aventure est vraiment humaine, nous souhaiterions garder contact par la suite pour se donner des nouvelles réciproques.

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